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Mélenchon ou la pédagogie de la haine

Le cadavre du communisme bouge encore.

Nous pensions que le formidable élan de liberté des peuples de l’Est à la fin des années 80 nous a définitivement débarrassés de cette idéologie qui fut la plus criminelle et meurtrière queImage may be NSFW.
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l’humanité ait connue.

Certes il reste encore le Cuba et la Corée du Nord mais on pouvait raisonnablement espérer que ces dernières dictatures communistes finiraient également par s’effondrer à leur tour.

Mais voilà, à l’occasion de cette élection présidentielle on a vu surgir de nulle part un pitoyable et vociférant Staline français au petit pied.

Visiblement enivré par l’attention que lui portent les médias cet ancien obscur apparatchik du PS nous promet de faire un procès rapide avec tous « ces gens là » qu’il voit comme un obstacle sur son chemin au pouvoir.

Qui sont « ces gens là » vous demandez-vous ?

Dans la pure tradition du discours simpliste des totalitaires, « ces gens là » sont bien sûr tous ceux qui ne partagent pas les délires de son camp.

Qui n’est pas avec nous est contre nous – vous connaissez la chanson ….

Clairement ce sont tous ceux qui créent, qui construisent, qui pensent librement, qui réussissent.

Dans ce message de haine où l’Autre est privé d’identité et sommairement englobé dans le méprisant « ces gens là », Mélanchon n’hésite sur aucun moyen pour déshumaniser son adversaire politique qui devient une meute de bandits voire une bête malfaisante.

Néanmoins on notera que, nouveau venu dans le monde des avenirs qui chantent, Mélenchon exhibe encore des lacunes de débutant.

Il a bien assimilé la première partie de la leçon de Vyshinski, l’ignoble bourerau de Staline dans les procès de Moscou, qui enseigne que l’adversaire, l’opposant, l’Autre doit être d’abord déshumanisé.

Mais il n’a pas encore bien assimilé la deuxième partie de l’enseignement de Vyshinski car la déshumanisation de l’Autre a un objectif – faciliter sa liquidation ultérieure puisque personne ne va se formaliser de la disparition de quelques cancrelats ou chiens enragés.

Mélenchon, un peu mou du genou, ne nous promet pour l’instant que « l’insurrection civique » – comprenez de vulgaires pillages, spoliations et destructions.

Soyons certains que ces camarades, plus anciens dans le business révolutionnaire, sauraient déjà orienter une « insurrection civique » dans des directions idéologiquement plus acceptables.

Bien que Mélenchon se moque d’un programme comme de sa première communion, il s’est néanmoins senti obligé d’en afficher un. On est fondés de penser qu’il ne s’agit que d’un exercice formel qui sombrerait corps et âme dans son « insurrection civique » mais cela a le mérite d’exister.

Examinons en donc les principales mesures.

  1. Le SMIC à 1700 €/mois

Mélanchon joue petit bras. Pourquoi pas 2000 € qui est un chiffre rond ou tout autre nombre aléatoire qui lui passerait par la tête?

Evidemment, et quelque soit le chiffre finalement retenu, cette mesure entrainerait un glissement de l’ensemble des rémunérations. En effet comment expliquer à celui qui gagne 1700 € aujourd’hui qu’il sera au SMIC demain ?

Il faut alors imaginer que la grande majorité des salaires augmente de 25% du jour au lendemain et l’effet ne se fera pas attendre.

Les entreprises qui ne seront pas forcées de déposer le bilan immédiatement tenteront d’augmenter leurs prix du même pourcentage pour couvrir ces charges nouvelles.

Les 2 phénomènes portent un nom – l’inflation – et on s’aperçoit aisément que si les prix augmentent dans la même proportion que les salaires, le pouvoir d’achat ne bouge pas!

D’autre part une telle mesure créerait une différence énorme de rémunérations entre la France et ses partenaires en Europe et dans le monde.

On peut être certains que la pression migratoire pour arriver dans ce pays de Cocagne où personne ne peut gagner moins de 1700 € deviendrait irrésistible, entraînant dans son sillage un cortège de problèmes de gestion d’immigration insurmontables.

La mesure est non seulement sans effet sur le pouvoir d’achat mais nuisible.

    1. Blocage du prix de vente du m² dans l’immobilier

Outre la certitude de l’arbitraire dans la fixation du prix maximum il y a la certitude que c’est le meilleur moyen pour paralyser les transactions immobilières.

Les propriétaires qui doivent rembourser des dettes sur leurs acquisition et qui aimeraient déménager préféreront ne pas céder leurs appartements plutôt que de les céder à un prix fixé par un bureaucrate quelconque.

Ensuite cela paralysera également l’activité de construction de logements neufs puisque si les salaires (cf le SMIC !) et les matières augmentent violemment tandis que le prix des logements est bloqué,aucun promoteur n’acceptera de construire à perte.

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Camarade Guide Suprême Bien-Aimé

Quand on connait l’importance de l’activité dans le bâtiment aussi bien pour la création/maintien des emplois que pour la croissance économique, bonjour les dégâts.

Ce n’est certainement pas un souci pour Mélenchon, à supposer qu’il s’en rende compte, puisqu’il saura certainement imaginer des méthodes comment convaincre les récalcitrants et la réquisition (traduisez: vol) ferait plutôt parti des plus douces.

  1. Taxation à 100% des revenus excédant 360 000 € / an

Ici on atteint des profondeurs d’ignorance tellement abyssales qu’encore un petit effort et Mélenchon finira par trouver du pétrole.

Ce petit effort il le fournit d’ailleurs dans la foulée en nous annonçant que cette mesure apporterait … 20 milliards d’euros pour financer une part de ses dépenses pharaoniques.

Qu’en serait-il en réalité ?

La première chose que feraient les entreprises et les quelques rares salariés qui gagnent plus de 360 000 € consisterait a fixer la rémunération d’un commun accord à 360 000 € ou moins puisque payer plus n’apporterait rien ni à l’entreprise ni au salarié.

Les médecins, commerçants ou avocats s’arrêteraient de travailler dès que leurs honoraires atteindraient 360 000 € également.

Les artistes, les sportifs et les très fortunés qui n’ont pas l’obligation professionnelle de rester en France s’expatrieraient tout simplement.

Il n’y aurait alors plus rien ni personne à taxer et les 20 milliards s’évanouiraient comme la proverbiale boule de neige en enfer.

Pire, la mesure aurait un effet largement négatif sur les finances de l’Etat puisque ces personnes paient aujourd’hui les impôts et les cotisations sociales (p.ex la CSG) sur la part de leurs revenus supérieure à 360 000 € alors qu’avec la taxation nouvelle ces contributions disparaîtraient purement et simplement.

Croyant trouver la parade, Mélenchon veut imposer la taxation de tous les Français quelque soit leur résidence fiscale.

Tuons rapidement la tarte à la crème de « l’exemple américain » si souvent cité.

S’il est vrai que le système fiscal américain impose ses nationaux selon un principe de nationalité et non de résidence fiscale, l’assiette, les déductions et les taux n’ont rien à voir avec une mélanchonite aigüe à 100%.

Par ailleurs pour ceux des Américains qui n’adhèrent pas à un tel concept de fiscalité, la réponse est élémentaire – pour un droit d’enregistrement de 450 $ ils renoncent à la nationalité américaine ce que fait d’ailleurs un nombre croissant d’entre eux.

Ce serait tout de même le comble que ceux que Mélenchon poursuit de sa haine et de ses insultes continuent à contribuer dans la joie au soutien financier de son rêve totalitaire. Même Staline qui pourtant n’était pas un amateur en la matière de la persécution de ceux qui lui déplaisaient, avait compris qu’il devait renoncer à obtenir de l’argent des chanceux qui ont réussi à fuir la patrie du communisme. Dans son pragmatisme il avait vite réalisé que les barbelés, les champs de mines et un paragraphe salé mentionnant les camps de rééducation dans le code pénal étaient bien plus efficaces pour freiner des velléités de départ et Mélenchon ne manquera pas de le comprendre également.

  1. Divers

La charité chrétienne nous empêche de rentrer dans le détail des autres mesures qui se font compétition à laquelle sera la plus démagogique et irréaliste.

Citons pêle-mêle :

  • la retraite à 60 ans à taux plein qui coûterait entre 30 et 40 milliards

  • le remboursement de toutes les dépenses médicales à 100 % qui coûterait autour de 40 milliards.

  • Le temps de travail à 35 heures pour tout le monde avec une nette préférence pour 32 ou 30 heures. Soyons fair play. A côté de Poutou qui nous a livré le fond de sa pensée en disant que l’objectif était « de gagner beaucoup en ne travaillant pas du tout », Mélenchon passe pour un dangereux capitaliste réactionnaire.

  • Les nationalisations qui coûteraient au bas mot 150 milliards sans mentionner le fait qu’elles seraient en grande partie en conflit avec le droit européen qui interdit la création des monopoles nationaux. On peut soupçonner que le concept de l’Etat de droit Mélanchonien est suffisamment flexible pour que le problème de légalité ne lui fasse ni chaud ni froid.

  • Imposition des entreprises sur leurs bénéfices réalisés à l’étranger. Comme cela prend seulement une décision de l’Assemblée Générale des actionnaires pour transférer le siège de France à l’étranger, le résultat serait identique que dans le cas de l’absurdité d’imposer les revenus à 100%. La France perdrait non seulement les revenus fiscaux qu’elle perçoit aujourd’hui mais également le dynamisme des entreprises qui sont performantes sur les marchés étrangers et qui préféreraient installer leur siège dans un pays dont les dirigeants ne fument pas la moquette.

L’application du programme de Mélenchon entraînerait un désastre à coté duquel Fukushima ou la Grèce feraient figure d’une aimable plaisanterie.

Vous dites-vous alors que dans cette activité médiatique électorale intense n’importe quel journaliste doué de bon sens et d’une culture économique élémentaire décalquerait Mélenchon contre le mur en 5 minutes ?

Que nenni !

Comme des lapins hypnotisés par un cobra ils lui font des courbettes et se répandent en platitudes évitant de toutes leurs forces les questions qui pourraient fâcher le Petit Père des Peuples.

Des exemples sont innombrables mais on ne peut pas ne pas mentionner la caricature du journalisme qu’est Lapix de Canal plus.

Avec son sourire niais et sa culture approximative elle aurait qualifié Mélenchon de « celui qui a le plus de charme ».

Nul doute que si elle les avait interviewés, elle aurait trouvé Göring amusant et Beria émouvant.

On croit rêver (ou est-ce un cauchemar?)!

Quant à nous, notre message à Mélenchon serait :

« Cher Jean Luc. On ne sait pas si tu étais un enfant battu ou si tu t’es senti persécuté. Mais si tu ne peux pas lutter contre une pulsion irrépressible de détruire un pays, on te saurait gré de choisir un autre que la France. Merci d’avance. »

T.Vanicek


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