La manifestation islamiste qui s’est tenue samedi place de la Concorde à Paris devant l’ambassade des Etats Unis pour protester contre le film américain « L’innocence des musulmans » tournant en dérision le « prophète » Mahomet vient dans la foulée de l’embrasement du monde islamique consécutif à la diffusion de l’œuvre satirique incriminée. L’Islam est coutumier du fait, les débordements d’extrême violence à travers la planète se produisant généralement depuis l’affaire des « Versets sataniques » à chaque fois que des fidèles se sentent insultés dans leur croyance, démontrant en retour à l’envie le caractère fortement internationaliste et prosélyte de cette religion. Rien de nouveau sous le soleil de Satan donc, si ce n’est l’ironie amère de constater à quoi aura finalement abouti l’aventure Libyenne de Sarkozy et consort après l’attaque du consulat américain de Benghazi et ses conséquences meurtrières, dont l’assassinat dans des conditions particulièrement atroces de l’ambassadeur américain.
Il n’y a rien à dire des troubles consécutifs à cette manifestation de la Place de la Concorde si ce n’est que ceux qui s’y sont livrés n’ont tout simplement rien à faire en France sans qu’il soit ici question de nationalité tant les instincts qu’ont développés à cette occasion les manifestants sont en contradiction avec l’esprit français tel qu’il s’exprime dans notre pays depuis au moins le siècle des lumières. La France a suffisamment subi dans le passé les conséquences douloureuses des guerres de religion pour ne plus avoir à supporter aujourd’hui le spectacle affligeant d’énergumènes en prière sur cette place oh combien symbolique de la révolution et de la lutte contre l’obscurantisme et les superstitions. Il n’y a aucun esprit de tolérance à accepter l’inacceptable mais seulement un aveu de faiblesse et une immense lâcheté.
Mais tout comme le poisson pourri par la tête, la gangrène islamophile gagne du terrain au sein des élites françaises. Il suffira pour s’en persuader de constater la mansuétude des pouvoirs publics envers une manifestation pourtant déclarée illégale, les réactions gênées de nos médias et les excuses que les politiciens ont tout de suite cherchées pour dédouaner dans cette affaire l’Islam en France. A cette heure, soit moins de 24 Heures après les troubles, il n’a été procédé à aucune mise en examen des salafistes qui s’en seront tous tirés avec un simple contrôle d’identité à l’exception d’un individu de moins de 16 ans accusé de violences envers les forces de l’ordre. A écouter nos médias, la seule personne qui risque des problèmes avec la justice de son pays est un copte chrétien qui a participé à l’élaboration du film par qui le scandale est arrivé, accusé de ne pas avoir respecté les règles de sa libération conditionnelle dans une affaire de fraude bancaire.
Monsieur Valls, Ministre de l’Intérieur, à l’unisson des médias, n’a pour sa part pas de mots assez dur pour pourfendre un film indigent (Ce qu’il est en effet), islamophobe et provocateur. Ces mêmes médias et leurs critiques qui virent par ailleurs d’un très bon œil la Collection Lambert présentant un crucifix dans un vase d’urine appelé Piss Christ ou une pièce de Théâtre subventionnée avec un Christ maculé d’excréments humains. D’un coté l’alibi de la création artistique, de l’autre la série Z produite par un réalisateur du Porno et une organisation de chrétiens intégristes. Ce parti pris anti chrétien et islamophile est probablement ce qu’il y a de plus inquiétant dans cette affaire ou les anticorps que la société française se devait de produire contre quelque chose qui était à ce point étranger à son Histoire et à ses lumières n’ont encore une fois pas été au rendez vous.
Nicolas Stoquer